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  • Nancy

Le nom du vent

Dernière mise à jour : 13 juil. 2022



Vous est-il arrivé de feuilleter un ouvrage et d’être intimidé par sa taille ? Vais-je le lire en entier ? L’histoire me captivera-t-elle jusqu’à la fin ? Voilà ce à quoi je me suis confrontée en commençant le roman de Patrick Rothfuss, Le nom du vent. Non seulement je l’ai terminé, mais j’ai adoré!


Après avoir survécu à une attaque d’araignées géantes, Kote le propriétaire d’une auberge, narre sa propre vie, celle de Kvothe, le plus grand arcaniste de tous les temps. Il nous raconte son enfance dans une troupe de théâtre de renom, la mort de ses parents, ses années d’itinérance en ville, avant son entrée dans une prestigieuse école de magie où l’attendent des personnages attachants, des secrets et des apprentissages. Nous le suivons dans sa quête pour se faire des amis, ainsi que pour trouver des informations sur les « Chandrians » des hommes mi-humains, mi-démons qui ont tué ses parents et qui savent détruire les preuves de leurs passages.


Ainsi commence la trilogie de Patrick Rothfuss. L’auteur met la table de belle façon. Nous sommes tout de suite happés par son imaginaire. Même si au départ on se croit dans un Harry Potter pour adulte : école de magie, l’antagoniste qui rend le héros orphelin, la comparaison s’arrête là. Rothfuss sait décrire un monde fantastique d’une manière à la fois accessible et poétique. Son œuvre, lorsqu’elle sera complétée, se rapprochera certainement de celles de George R. R. Martin et d'Andrezej Sapokowski.


Le roman se déploie sur plus de 600 pages, puisque l’auteur prend le temps de décrire les lieux et le quotidien du personnage principal en tentant de démystifier celui que les gens simples appellent le tueur de roi. En effet, Rothfuss s’amuse dans une scène à déformer le récit qu’il vient de décrire scrupuleusement en la mettant dans la bouche de personnages n’ayant pas vécu l’histoire. Hilarant!


L’une des forces de Rothfuss est de décrire une histoire fantastique ayant comme reflet les problèmes de société moderne : crime, pauvreté, itinérance, dépendance, usurier le tout entremêlé de magie, de musique et de dragons.


Bien sûr, un livre de cette taille finit par nous lasser de temps à autre, mais le plus fascinant est que l’action est constamment relancée dans des directions que l’on ne soupçonnait pas. Cette qualité peut également devenir un défaut pour les gens impatients de vouloir terminer un roman. En effet, les chapitres s’enchaînent sans nécessairement faire progresser une histoire en particulier. Le premier tome se veut plutôt un long prélude aux livres suivants. À la fin du roman, on ne sait toujours pas qui sont les « Chandrians » et l’on ne comprend pas pourquoi la série porte le titre: Des chroniques du tueur de roi.


Au-delà de cela, il s’agit d’un excellent roman si on est assez sérieux pour s’y attaquer.












 

ROTHFUSS, Patrick. Le nom du vent. Paris, Bragelonne, 2009, 648 pages.

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Nancy Thomas

ART, LITTÉRATURE, ÉCRITURE

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