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  • Nancy

La pierre du remords


Une femme malade est assassinée chez elle. Pendant l’enquête, on découvre qu’elle est entrée en contact quelques mois auparavant avec Konrad, un ancien policier à la retraite. Elle avait tenté de retrouver l’enfant qu’elle avait mise au monde une quarantaine d’années passée et qu’elle avait abandonnée. Konrad avait refusé l’affaire sous prétexte qu’il était retraité. Désormais pris de remords, il se met à l’ouvrage déterrant du même coup des secrets enfouis depuis un demi-siècle.

Ce roman est le troisième de la série mettant en vedette Konrad. Malheureusement, je n’ai pas lu les deux premiers, mais ils sont déjà sur ma liste. Il m’a plu puisque je l’ai terminé en deux jours. Arnaldur Indriason est un excellent conteur. On embarque dès les premières pages. Son personnage de Konrad est à la fois sympathique, sensible et intègre. Indriason raconte de manière touchante les liens difficiles que Konrad avait avec son père, véritable escroc, mort violemment devant des abattoirs. Il met également à l’avant les rapports complexes qu’il entretient avec son ex-compagne de travail Martha.


Le récit se déroule sur deux actes narratifs : l’enquête sur la mort de Valborg et les recherches personnelles concernant l’assassinat de son père. Les deux enquêtes nous plongent dans l’Islande des années 70, de l’amour libre, mais également le besoin de se trouver une spiritualité dans la religion ou dans des activités paranormales.


Il est beaucoup question de médiumnité dans ce récit. L’auteur ne prend pas véritablement position, laissant aux personnages le soin de choisir leur clan. Ce qui est intéressant dans ce texte est la narration qui change presque à chaque chapitre selon qui l’on suit Korard, Martha, Valborg ou Eyglo.


J’ai particulièrement apprécié l’enquête parallèle que Konrad et Eyglo mènent pour savoir les ramifications derrière les escroqueries que leurs pères respectifs faisaient subir à leurs victimes lors de séances de spiritismes arrangées.


Comme la plupart des polars islandais, l’action se passe sur plusieurs années et les retours en arrière sont fréquents. Outre cette petite difficulté à se situer parfois, on passe un bon moment.


Cependant, la fin est décevante à mon point de vue. L’auteur a voulu mêler les pistes et au lieu de nous donner un vrai mobile, il s’emmêle pour faire intervenir le hasard… Je déteste ça !












 

INDRIASON, Arnaldur. La pierre du remords. Paris, la bibliothèque nordique, 2021, 320 pages.

SBN : 979-10-226-1106-0

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Nancy Thomas

ART, LITTÉRATURE, ÉCRITURE

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