Vous est-il déjà arrivé de vous demander pourquoi vous avez fait ce choix de lecture ? De ne pas vous souvenir ce qui vous avait intrigué en consultant le synopsis ni qui vous l’avait recommandé ? D’être déçue ?
Dans ma recherche de textes pour les ados j’ai lu, Énid, le premier roman de la série quatre sœurs de Malika Ferdjoukh. Malgré les critiques dithyrambiques de la part de lecteurs européens, le roman, qui ne fait qu'une centaine de pages, ne m’a pas plu.
Le récit raconte la vie des cinq sœurs Verdelaine (cinq pas quatre) quelques mois après la mort de leurs parents. Elles habitent le manoir « Vill’Hervé » sur le bord d’une falaise. Même si le début paraissait intéressant : la plus jeune des filles converse avec les fantômes de ses parents, le reste tombe à plat. Ce qu’on croyait être l’élément déclencheur ne l’est pas. Ensuite, il y a la venue de Colombe dont on espère qu’elle viendra pimenter un peu l’histoire, mais pas tellement… Puis, il y a une tempête ou le sycomore s’effondre emportant peut-être une chauve-souris, mais ce n’est pas ça non plus. Finalement, Enid entend une musique et croit qu’il s’agit de fantômes, ENFIN !
… Malheureusement, l’action arrive dans les 15-20 dernières pages !
On finit par se demander si ce n’est pas ça justement le thème du roman ; l’espoir qu’il se passe quelque chose, un genre de roman existentialiste à la Libraire de Gérard Bessette, version jeunesse… Eurk ! (Mettez ici tous les émojis que vous voulez.)
Le vocabulaire me semble trop français pour le niveau de mes élèves. Les blagues ne correspondent pas au sens de l’humour québécois. Les descriptions sentimentales sont magnifiques, mais l’autrice s'applique peut-être trop sur les tracasseries d’adolescentes que sur l’histoire elle-même.
Bref, je ne l’ajouterai pas à la liste de mes lectures recommandée, visiblement cela ne correspond pas à la tranche d'âge… La recherche continue…
FERDJOUKH, Malika. Enid, Paris, L'école des loisirs, 2017, 144 pages.
